Expérience sonore immersive : plongez dans l'univers de la sonologie

Le Son de Vie et la sonorité des Mondes

Emmanuel Comte

INTRODUCTION (texte intégral)

Certains diront que le bruit est forcément désagréable pour l’oreille. Des objections futiles que je pense inutile de réfuter en énumérant tous les bruits délicats qui procurent d’innombrables sensations. Pour vous convaincre de la variété surprenante des bruits, je citerai le tonnerre, le vent, les cascades, les fleuves, les ruisseaux, les feuilles, le bruit des sabots d’un cheval qui s’éloigne, les secousses d’un chariot sur le pavé, la respiration solennelle et calme d’une ville nocturne, tous les bruits que font les félins et les animaux domestiques, ainsi que tous ceux que la bouche de l’homme peut produire sans parler ni chanter. Luigi Russolo, dans son manifeste futuriste « L’art des bruits » de 1913, disait : « Laissons les sons nous donner des leçons ».

Il y a 2600 ans, Pythagore enseignait que « Les lois qui régissent les sons sont les mêmes que celles qui régissent les Mondes », ouvrant ainsi la voie que la science moderne confirme jour après jour. Explorer cette voie est l’objectif de ce livre. Depuis 30 ans, nous nous sommes spécialisés dans l’enseignement du pythagorisme et du démocritisme à travers une nouvelle science que nous avons créée, la Sonologie ou sciences des sons et des vibrations thérapeutiques, et son application thérapeutique appelée le Toucher par les Sons® ou Sonothérapie. Nous abordons différentes techniques d’harmonisation utilisant les sons et les vibrations. Nous apprenons à les ressentir et à découvrir leur structure pythagoricienne. D’ailleurs, plusieurs techniques vocales basées sur le chant des voyelles ont pour but d’amplifier la structure mathématique de notre voix et de révéler les capacités acoustiques insoupçonnées de notre corps-instrument.

De la même manière que la lumière se diffracte à travers un prisme pour donner les couleurs du spectre visible, comme l’a observé Isaac Newton en 1666, les sons de notre voix, tout comme les sons musicaux, peuvent également se transformer en « lumière sonore diffractée », produisant ces notes pures et cristallines à partir desquelles Pythagore a construit la gamme qui porte son nom et qui ressemble à la gamme diatonique de Do majeur.

L’articulation spécifique de la position des lèvres, de la langue et du voile du palais, que nous appelons « Cathédrale glottique », accompagnée de la mise en vibration de nos résonateurs naturels (cavités buccale, nasales, sinusales, laryngée), joue le même rôle que le prisme pour la lumière : le son se diffracte à travers nos filtres et résonateurs naturels et révèle son spectre rempli d’harmonie, proche de la structure de Fibonacci. C’est pourquoi on appelle ces sons angéliques « harmoniques », car ils révèlent l’harmonie universelle des nombres et des ratios mathématiques présents partout dans l’univers. Comme le disait Maître Pythagore : « Un son est un nombre qui chante », et puisque « Tout est nombre », l’Univers est une symphonie colossale et éternelle dont la « Musique des Sphères » n’est qu’un infime mouvement. Nous accorderons une place importante à la science grecque ancienne et pythagoricienne, car son incroyable avant-gardisme mérite d’être mieux connu.